Conseil /
La notation des entreprises
En fonction de leur notation, les entreprises obtiendront des crédits avec des conditions plus ou moins favorables. Une note insuffisante peut augmenter le coût d'un financement, voire compromettre l’octroi du prêt par la banque.
Qui note ?
Trois principales catégories d’établissements notent les entreprises :
- Les banques sont tenues réglementairement, dans le cadre des procédures dites du comité de Bâle, d’attribuer une note à chacun de leurs clients « entreprise ».
Le système de notation est spécifique à chacune des banques et a été approuvé et validé par l’ACP (l’Autorité de Contrôle Prudentiel) - Les assureurs crédit dans le cadre de leur mission de prévention du risque clients qui consiste à évaluer et à surveiller quotidiennement la situation des entreprises
- La Banque de France dispose - notamment grâce à la centralisation des bilans, aux déclarations des banques à la centrale des risques et aux déclarations d’incidents de paiement - d’informations précieuses qui lui permettent d’établir une cotation des entreprises dans son système FIBEN mis à disposition du monde bancaire.
Quels sont les critères de notation ?
Quelle que soit l’institution qui la réalise, la démarche de notation relève de la même méthode et analyse les points suivants :
- L’entreprise : historique, activité et métiers exercés, chiffres clés, évènements marquants du passé récent…
- Actionnariat et management…
- Situation du marché et positionnement de l’entreprise sur ce marché…
- Principaux clients et fournisseurs et dépendance éventuelle vis à vis de ceux-ci…
- Moyens de production : effectifs, sites, parc matériel, capacité de R & D…
- Exploitation, évolution de la rentabilité et de la situation financière au cours des 3 derniers exercices…
- Structure et poids de l’endettement, Trésorerie disponible…
- Perspectives et prévisions d’activité…
Contenu de la notation :
La notation de la banque qualifie en général le risque présenté par l’entreprise à 3 niveaux :
- Le risque de contrepartie : risque entreprise indépendamment du projet analysé et des garanties retenues
- Le risque projet : en fonction du « challenge » qu’il représente pour l’entreprise
- Le risque de transaction : résultant du taux de couverture de l’engagement par la valeur des garanties retenues.
Se situant dans un contexte différent de la réalisation ponctuelle d’un projet, les notations de la BDF et des assureurs crédit ne cotent que le risque de contrepartie.
Il est recommandé d’entretenir des relations suivies et transparentes avec ces trois catégories d’institutions afin, d’une part, de se tenir informé de l’évolution de sa notation et, d’autre part, de leur apporter toutes informations utiles.